Que faire d’une seule tablette en voyage scolaire ? Compte-rendu d’expérience

, par Katrin Goldmann

En bref

Je suis partie du 3 au 7 novembre à Berlin en avion avec un groupe de 20 élèves de 5°LV1 dans le cadre de notre échange avec un établissement berlinois. Pour l’occasion, j’ai pu bénéficier d’un prêt d’une seule tablette, en l’occurrence d’un iPad, qui était donc utilisée par moi, le professeur et non par les élèves. Vous trouverez dans ce compte-rendu d’expérience comment j’ai utilisé la tablette pendant le voyage scolaire et pourquoi une seule tablette peut apporter un plus au professeur organisateur.

Les contraintes

Le prêt de la tablette engagée ma responsabilité personnelle. Je n’avais donc pas le droit de prêter la tablette aux élèves ou à un autre collègue.

Quant à la connexion Internet, je n’avais que le WIFI chez moi pour préparer la tablette. Puis à nouveau une connexion le soir à l’endroit où j’étais hébergée. Donc, pas de connexion Internet à l’extérieur, dans les rues de Berlin. Ceci obligeait bien sûr à bien anticiper tous les besoins et de charger les documents en amont. Par ailleurs, j’ai trouvé un grand nombre d’applications gratuites pour le tourisme à Berlin mais pratiquement tous demandaient un accès Internet pour avoir une utilité quelconque pendant le voyage. Donc leur utilisation n’était pas possible.

Le côté pratique

La tablette doit être accessible rapidement et pouvoir être rangée rapidement aussi, afin qu’elle soit à l’abri et protégée si nécessaire. Le sac à dos n’est donc pas la bonne solution. J’ai utilisé en plus du sac à dos pour mes autres affaires, un sac bandoulière pour sortir la tablette en quelques secondes.

Il faut absolument une housse de protection. Lors des manipulations sur le quai de gare, dans la rue, dans le froid etc. on doit bien sûr être très prudent. En ce qui me concerne, je n’avais qu’une demie-housse, donc une protection d’écran pour l’iPad alors que le côté arrière n’était pas protégé. Ce type de housse n’est ni idéal ni facile à gérer. La housse tient par des aimants qui peuvent lâcher au moment de la manipulation.

A quoi a servi la tablette ?

J’ai mis la totalité des documents de voyage sur la tablette :

  • billets d’avion de tous les élèves
  • confirmations des réservations
  • programme et adresses
  • adresses et téléphones de tous les élèves et de leur correspondants
  • le plan du métro et des bus

Pour mettre les documents sur la tablette, je suis passée par google drive. Ceci nécessite bien sûr d’avoir un compte google.

J’ai préparé tous mes documents sur mon ordinateur avant de partir. J’ai créé un dossier « Berlin » avec des sous-dossiers dans mon google drive et j’ai chargé la totalité de mes documents (.doc , .docx , .pdf et des images .jpg) dans les différents dossiers prévus à cet effet sur mon drive.

Ensuite, je me suis connectée chez moi via le WIFI sur mon compte google sur mon drive, j’ai ouvert tous les documents les uns après les autres. Et j’ai bien sûr activé le bouton « stocker sur l’appareil », seul moyen d’avoir ensuite accès aux documents sans connexion Internet.

L’avantage de la tablette :

  • Accès rapide et facile à tous les documents au bon moment (à l’aéroport, dans les transports publics, dans les musées …)
  • Evite de porter et de manipuler un gros classeur (bien que de peur que la technique soit défaillante, j’ai malgré tout transporté mon classeur papier mais je ne le ferai plus à l’avenir …)
  • Evite de manipuler les plans de métro, souvent encombrant une fois déplié et en plus avec une écriture tellement petite que seuls les jeunes peuvent lire les noms des stations. J’avoue que j’ai particulièrement usé et abusée de la fonction zoom pour ne pas sortir et ranger en permanence mes lunettes de lecture !

Plus particulièrement concernant mon programme

Le thème de ce voyage, commémoration historique oblige tout de même, était les 25 ans de la chute du mur de Berlin. J’avais prévu plusieurs balades de lieux historiques sans guide. Pour une question de budget et plus de souplesse, je faisais le guide moi-même. Là encore, la tablette a été un atout indéniable. J’avais bien sûr préparé toutes mes fiches avec les informations que je voulais transmettre aux élèves en amont. Croyez-moi, le format tablette, son volume et son poids, se gère plus facilement que le lutin ou classeur dans la rue et pendant les déplacements où il faut en permanence ressortir et ranger les documents. En plus, nous visitions des lieux historiques qui avaient été beaucoup voire plusieurs fois transformés au cours des dernières 60 ans. J’ai donc préparé en amont des albums photos (en utilisant des photos libres de droit !) pour tous les lieux que nous avons visités. Après ou pendant mes explications, j’ai pu montrer les photos d’époque aux élèves sur la tablette. Effectivement, je n’avais que 20 élèves. Pour 40, une seule tablette pour montrer des photos peut paraître trop juste.

En même temps, j’ai utilisé la tablette pour prendre des photos. Les photos prises sont de bonne qualité. Je n’avais pas d’autre appareil photo sur moi.

Les réajustements pendant le voyage

Effectivement, comme tout n’est pas forcément prévisible (p.ex. grève du S-Bahn pendant notre séjour), j’ai dû faire des réajustements et de l’actualisation de mes documents le soir et transférer les documents sur la tablette. Cela concernait notamment les trajets à pied. J’ai préparé mon trajet sur google maps avec mon PC portable que j’avais apporté. J’ai fait ensuite une capture d’écran, puis j’ai déposé l’image dans mon google drive et je l’ai stocké sur la tablette. Bien sûr, on peut préparer son document aussi directement sur la tablette. Mais pour l’instant, je suis encore plus à l’aise en préparant mes documents sur l’ordinateur.

Bilan

La tablette a été un vrai plus pour moi lors de ce voyage. Elle permet d’avoir accès très facilement à tout type de documents en un rien de temps, de réagir plus vite dans les transports pour adapter ses trajets, d’avoir un outil multi-usage « tout en un » (porte documents, diaporama, appareil photo …).
Bref, cela vaut vraiment le coup et facilite la vie du professeur organisateur.

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